Le Pas du Sens : 7 chapitres (Projet octobre 2005)

lundi 17 octobre 2005
par  Xavier SALLANTIN

Ci-joint la première partie (Livre Zéro) de mon ouvrage en cours de rédaction. : Le Pas du Sens. Je remercie Alain Bruyère et Emmanuel Grasset qui m’ont apporté de précieuses remarques. Je serai heureux d’en recevoir de chacun de vous. Je pense avoir maintenant des bases plus solides pour en finir le plus tôt possible avec la
deuxième partie théorique, déjà largement déblayée.

Xavier Sallantin dans son bureau à Béna en septembre 2005

C’était le 12 septembre. On peut voir là, sur cette photo, comment la souplesse d’un élastique permet de tenir tout le contenu d’un ordinateur !
(Photo communiquée par Patrick Banuls)

Voici le sommaire du document joint ci-dessous :

CHAPITRE 0-1 Le chromosome du sel
L’histoire de l’Univers n’a pas de sens mais le progrès a un sens exerçant sur le cours des événements une régulation cachée.

CHAPITRE 0-2 Le jeu de Pile ou Face truqué
Au hasard des prémonitions.
Le tour de la carte forcée.
La sélection naturelle est truquée.
Les donations successives des normes de conformité.
Ma lunette “trinoculaire”.

CHAPITRE 0-3 L’épreuve du discernement aveugle
Fortunes de mer.
Fortune infortune fort une...
L’épreuve de la décolonisation.

CHAPITRE 0-4 En quête du discernement éclairé
La mise au Zéro des compteurs.
La dépolarisation du chronomètre.
La dépolarisation du dynamomètre.
La dépolarisation du topomètre.

CHAPITRE 0-5 L’intermède chinois
La genèse de l’informatique moderne.
Le système de numération binaire.
Le modèle du tissage.

CHAPITRE 0-6 L’idéogramme naturel de l’Accord
À la recherche d’un référentiel universel.
La clé du code génétique.
Le singe codeur des 64 compartiments d’une cage cubique
L’onde porteuse de l’arithmétique.
Altimètre réel et topomètre virtuel.
L’idéogramme naturel de l’Accord.
L’intelligence du cœur.

CHAPITRE 0-7 Béna, creuset de ma quête du sens.
Le tournant du Hoggar.
L’invention de Béna
Une université de l’universel.
Nouveau départ.


Documents joints

Le Pas du Sens : 7 chapitres (Projet oct (...)
Version d’octobre 2005 du Livre 0 Ma quête insensée de sens - 83 pages
Le Pas du Sens : 7 chapitres (Projet oct (...)
Version d’octobre 2005 du Livre 0 Ma quête insensée de sens - 83 pages

Commentaires  Forum fermé

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mardi 1er novembre 2005 à 11h53 - par  Eric LOMBARD

Que te dire maintenant qui te soit utile et plus opératoire pour t’aider ?

Je te dis ici des choses en restant au niveau global. Je relirai ton texte sur mon ordi pour le commenter au fil du texte. Mais je ne peux te dire maintenant quand je pourrais faire ça.

Je suis déjà un peu averti de ton travail, pourtant j’ai eu de mal à faire des liens clairs entre tout ce que tu avances, de ton expérience et de ton cheminement de pensée.

Alors, en guise de proposition et en faisant appel à la notion de fractale, je dirais la chose suivante. Un peu comme tu fais un livre 0 puis un livre 1, pourrais-tu envisager de « faire fractale » : faire un écrit fractale ? Il s’agirait de montrer et faire construire les choses (dans l’esprit des lecteurs) progressivement et à différents niveaux. Pour illustrer mon propos, je prends l’exemple du « triangle équilatéral fractale » (que tout le monde connaît ?). Montrer d’abord le triangle ; tout le monde sait ce que c’est, il a trois côtés, ils sont égaux. Puis montrer les sous-triangles sur chacun des trois côtés. Puis montrer les sous-sous-triangle sur chacun des deux côtés créés sur les trois côtés de départ...

Je dis ça car je crois qu’Il y a à faire une sorte de remontée simplificatrice à la source du sens "vulgaire" du vulgum pécus. Lui montrer que l’on part du triangle qu’il connaît, c’est-à-dire de ce qu’il vit. Et l’amener plus loin, là où il sera heureux de découvrir un nouveau paysage, sécurisant et même plus. C’est un peu ce que je dis en parlant de devoir faire un Livre 00, voire un Livre 000. Il s’agit de toucher les gens sur leur terrain pour les amener, avec leur consentement, sur le terrain nouveau que tu leur ouvres (terrain qui est déjà aussi le leur, mais ils l’ignorent). Et faire cela d’une manière « naturelle », donc illustrative de ce que tu montres dans le texte même de ton livre.
- Dans le livre O tel qu’il est, cela pourrait aller en ce sens de faire une introduction à chaque chapitre (dire ce que tu vas dire).
- Cela pourrait aussi aller en ce sens de faire un premier chapitre qui soit vraiment une annonce du contenu de la suite du livre : là aussi, dire que tu vas le dire. Tu pourrais y montrer davantage, plus explicitement, en réponse à quelles questions et à quelle(s) problématique(s), s’est construit le fil directeur de ton cheminement de pensée (lequel s’est fait parallèlement à ton parcours vécu, lequel illustre ta recherche). C’est dans ce premier chapitre qu’il faut bien y voir clairement cela. Tu peux envisager de faire une représentation graphique de tes étapes et décisions majeures (de vie et) de pensée, comme tu le fais pour illustrer (avec des cônes ou des sphères) l’Evolution de l’Univers.
- Mener une réflexion sur comment temps, force, espace et accord peuvent se décliner et se vivre au quotidien, notamment dans la structure, la progression et la lecture d’un livre.

Ton livre est dense et « prend la tête », alors qu’il ne veut qu’« introduire ». Comment le rendre plus léger ?
- Peut-être faudrait-il faire des liens plus explicites entre ton histoire (ton expérience), tes interrogations, et ce que tu as trouvé-créé. Que chacun puisse même s’y reconnaître, a minima, dans ton propre cheminement.
- Peut-être aussi pourrais-tu rendre plus "littéraire", parfois humoristique, décalé, le sérieux que tu avances (tu le fais déjà un peu). Tu utilises beaucoup le levier des métaphores, c’est déjà très bon de faire ça ; mêles-y autre chose, en plus du sérieux que tu y mets.
- Peut-être pourrais-tu prendre davantage le lecteur à parti dans son opinion et dans ce qu’il vit, directement ou indirectement. L’impliquer.
- Comment peux-tu aussi t’abstenir de développements « techniques » que l’on a du mal à suivre. Ou les simplifier encore ? Tout en disant l’essentiel, avec des mots, des images, des concepts courants ?

Sur le fond du sujet que tu traites, je crois que le rapprochement entre science et foi est une articulation extrêmement difficile et délicate à réussir dans une telle ambition d’écrit... et si on ne fait pas attention, on peut en arriver à mélanger tout. Je ne dis pas que tu mélanges tout ! Mais l’impression que j’ai est que sont mêles ta logique, tes démonstration, tes explications avec tes références bibliques, le cadre chrétien qui est le tien que tu mets en avant de ton texte. Tu y ajoutes tes propres références existentielles que tu prends ici ou là, Pourtant, ce rapprochement, sans mélange intempestif, est au cœur même de ta démonstration, de la démarche de sens ! Dure tâche de séparer tout en gardant les liens, l’unité et la cohérence…
- Pour être plus clair et plus puissant dans l’impact, peut-être faudrait-il que tu fasses des séparations plus explicites tout au long de ton texte entre ce qui est de l’un et ce qui est de l’autre, pour mieux les faire se conjoindre. Je sais que c’est là une éternelle interrogation chez toi…

Je peux te dire, sur ce thème, que je me suis senti trop cadré, gêné, en découvrant au tout début de ton livre (chap. 061, ligne 4) que tu faisais d’emblée appel à une référence biblique (Ps 129-13) dans le texte même :
- Sur ce cas précis, pourquoi ne mettrais-tu pas la référence elle-même en nota de bas de page (tout en gardant la citation dans ton texte) ; cela ferait moins violence à celui qui ne s’attend pas du tout à entrer aussi et ainsi dans ce cadre-là, lourd de connotations et de présupposés. Présenté ainsi, d’emblée, on peut se sentir angoissé parce forcé à croire que la solution à la crise du sens ne peut être que biblique ou christique.
- Peut-être faudrait-il que tu explicites carrément, de manière plus organisée (et organique), que tu es chrétien, catholique, que tu as eu telle éducation, que tu as évolué comme ci et comme ça sur le plan de ton savoir et de ta foi, que tu en es arrivé là, là où tu es, à ton âge, avec ce parcours qui a été le tien, par les décisions que tu as prises... C’est un peu ce que tu fais dans ce livre 0, mais tu hésites encore à la faire carrément. Cela serait logique d’aller plus dans ce sens, dans ce livre où tu parles de toi comme assise de compréhension, de sens et de cohérence de ce que tu mets en avant. On saurait alors explicitement à quoi s’en tenir. Ton livre prendrait un aspect un peu moins hybride, un peu moins « mélange des genres ». Car ton livre cherche bien à relever le défi –ternaire- du mélange des genres.

Cela m’amène à une autre interrogation, essentielle et existentielle pour moi. J’ai bien compris la dynamique du cône de convergence et ce qui va avec, la séparation des « inclus et exclus ». Mais cela peut paraître un peu raide si on s’imagine d’emblée qu’il faut être chrétien pour avoir une chance d’être « inclus », c’est-à-dire « élu ». Ma conviction personnelle est que l’ « élection » fait fi des religions et des régions. Il vaudrait dés lors mieux invoquer, plus largement, la spiritualité. Ce qui n’empêche par de montrer comment Jésus montre la voie de la fraternité (par exemple). Ton texte ne doit pas empêcher –plus ou moins implicitement- le lecteur d’être ancré dans une tradition spirituelle autre que chrétienne ou même seulement ancré dans sa profonde humanité. Quant à l’« élection », dépend-elle du seul « effort et libre arbitre » de chacun ? Question toujours existante et existentielle !

C’est important ce que je dis là, car il ne faudrait pas exclure d’emblée par un écrit trop directif. Il faut au contraire montrer que chacun peut et a de quoi prendre sa chance d’embarquer sur « la bonne fusée ».

Il y a là une réflexion à faire pour montrer vraiment à tous le « pas du sens ». Nul n’est condamné.

Ton livre aurait aussi probablement un autre impact si tu arrivais à montrer, bien et séparément, les deux bouts que tu tiens, chaque fois qu’il y a "deux bouts" à tenir (cela me fait penser aux opposés de Jung et aux couples agà-antaginiste de d’Elie Bernard-Weil).
- Montrer chaque fois les deux bouts, dans leurs différences, leur complémentarité et leur antagonisme. Tu es bien d’accord que l’on avance sur deux jambes ?
- Quels bouts montrer séparément tout en les tenant tous deux ? Le bout de qui tu es avec ton parcours face au bout de ce que tu avances de par ton parcours. Le bout de la science avec sa logique... et le bout de la foi, de la révélation. La convergence, la divergence. Le réel, le virtuel. Le bout de l’accordeur et le bout de l’accordé... et tous les autres encore, à commencer par chaque bout du temps, de la force et de l’espace.

Si tu veux vraiment faire œuvre de vulgarisation, il te faudrait aussi œuvrer dans le vaste domaine de la communication humaine, car il s’agit dans un tel livre d’une communication de l’un vers un plus grand nombre.
- Si tu veux une diffusion significative, il faudrait peut-être raisonner avec les raisonnements en vigueur dans notre société de la communication et du spectacle. La question est bien celle de savoir comment rentrer dans le non-sens, dans l’insensé de ce monde pour y faire germer le sens -Le Sens- non ?
- Un aspect concret de cela serait de... rentrer dans une démarche marketing ! Pourquoi pas !?

  • Commencer par rassembler un « think tank » avec l’espoir de sortir une réflexion et une démarche stratégique ancrée dans le besoin actuel en lien avec les perspectives nécessaires.
  • Faire aussi appel à un panel de vulgum pecus pour tester l’impact d’un écrit par exemple, comme tu le fais en envoyant ton texte ici ou là, mais le faire avec une volonté forte et cohérente.
  • Préparer vraiment une vulgarisation, par différents canaux de communication
  • ...…etc.

En tout cas, la question est celle de comment faire vivre cette tendre pousse, promise à un bel avenir, dans ce monde (brut, de brutes ?) ? Les réponses à ces questions ne peuvent-elles pas ne pas être paradoxales ?

Je dirais pour finir, que j’aime bien que tu dises maintenant « le sens du progrès » et que tu mettes ça en avant, avant tout. Je pense que l’on peut être un plus grand nombre à s’y retrouver dans cette expression.

Alors comment continuer à faire avancer le schmilblick maintenant ? That is the question !
- Je crois que toi tu sais ce que tu as à faire.
- Pour ma part, je te fais cette réponse pour l’instant. Je pensais que cela serait assez court et je m’aperçois que je me suis laissé aller à te dire beaucoup, dans un long texte, en y passant du temps. Moyennant quoi ma réponse existe, se manifestant ainsi ! J’espère que cela te sera utile : ce que j’écris t’attire-t-il ?
- D’autres se sentent concernés. C’est pour ça que je me permets d’envoyer cette réponse en copie aux destinataires de ton mail. Je fais cela avec l’a priori que cela peut les intéresser de lire la réaction d’un tiers à ton livre. Et avec l’espoir que cela suscite davantage d’idées pratiques et des ouvertures pour t’aider dans ton oeuvre, directement ou indirectement. Pour ma part, je suis preneur d’autres réactions à ton livre. Cela m’aiderait dans ma compréhension et mon propre cheminement.
- Enfin, j’ai envie de prendre la liberté d’envoyer ton texte à des tiers proches qui peuvent réagir ; ceux à qui j’ai fait signe pour justement découvrir tes propositions, y réfléchir et te rencontrer cet été à Béna. Mais cela n’a pas pu se faire.

Je reste à ta disposition, le moment venu, dans mon domaine de compétence.

Avec toute mon amitié
Patrick

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mardi 1er novembre 2005 à 11h55 - par  Eric LOMBARD

Cher Xavier,

Voilà des remarques que je fais sur ce livre après ma première lecture. Je le fais avec la visée d’une critique effective que je cherche à rendre constructive. Ma critique est subjective : c’est ma réaction, mon ressenti que je cherche à rendre intelligible.

Je commence par reformuler globalement ce qui m’apparaît de ton livre après cette lecture. Je dis où j’en suis et d’où je parle pour formuler ainsi ce qui suit. J’essaie de voir dans quelle mesure ce texte répond à un objectif de vulgarisation. Enfin, je fais des propositions.

A toi de voir ce que tu fais de tout ça.

Ce panoramique historique de tes dévoilements successifs montre ta démarche et son enracinement, ainsi que sa validité et sa cohérence. C’est bien là un prétexte aux textes qui suivent (Livre & et Livre 2), en cours d’actualisation par toi, par le Groupe Béna et par tes partenaires divers, proches de tout poil.

Ce texte montre tes intuitions, canalisées par la grande intuition finale d’une compréhension-conciliation du « Tout ». Enraciné dans ta foi, ce texte montre ton travail assidu. Il montre comment tu l’ancres au contact du réel vécu au quotidien et vécu aussi à un autre niveau par les scientifiques. Par ces perceptions complémentaires, l’intuition et les sens, ce livre peut donc bien donner un autre regard sur ce réel et il peut rendre ce regard crédible.

Ce texte se déploie sur les registres de l’intelligence et du sentiment. On est dans le sentiment à travers le faire part sensible de tes expériences et de ton cheminement et par les valeurs qui sont mises en avant explicitement ou non, discernement, vérité, foi, confiance par exemple. Et on est dans l’intelligence par les démonstrations ébauchées ? celles-ci annoncent le livre 1, scientifique. Lui-même ouvrant au livre 2, applicatif.

Par sa présence sur ces deux registres de la rigueur et du ressenti, ce Livre 0 peut bien rencontrer chacun dans sa sensibilité, ses valeurs et son intelligence. Il peut donc motiver, notamment à faire l’effort d’approfondir.

Ce Livre Zéro arrive dans la disharmonie et la tension actuelle de notre monde devenu village. Il y propose une autre compréhension de l’évolution et du changement. Ton texte, qui vise à contribuer et faciliter un autre accordage sur le sens, nous introduit dans un autre monde de compréhension, prenant racine dans le « déjà-ancien monde » et ouvrant à une autre croissance.

Explicitatif et déjà explicatif, ton texte montre la voie. Tu nous donnes là une possibilité –une envie- de nous accorder sur un niveau supérieur de savoir. Il nous laisse en même temps libres de notre choix, liberté paradoxale qui est un fondement même de cette épistémologie nouvelle.

Cependant le livre ne nous donne pas les moyens pratiques, il faut attendre le livre 2, tourné vers les applications ! Ou œuvrer dans son coin pour faire pour soi-même son « petit livre 2 » applicatif ! Le Livre 3 serait-il alors celui, écrit par chacun, de notre vécu au quotidien, déroulant ses chapitres et ses pages de vie ?

Tu es habité –hanté même !- par ce que tu écris. Et tu habites cet ensemble que tu aimerais nous dévoiler. Tu vis cet habitat intensément. Tu y es serein, dans l’assurance que donne ce savoir inouï. Et en même temps, tu vis semble-t-il dans une forme d’angoisse ou d’interrogation d’arriver au terme, qui est en final la transmission de jusqu’où tu auras pu aller : arriveras-tu a te faire entendre, sur cet in-ouï là -pourtant ancestral- fondamental et fondateur ? Et cela avec le temps qui passe… Cette question t’habite !

Tu parles de vulgarisation. Mais on en est encore loin !!! Le vulgum pecus que je suis n’est pas éclairé d’emblée par tes propos : l’effort fait pour suivre les développements du livre, occulte une compréhension immédiate lumineuse.

J’apprécie et je comprends bien tes descriptions factuelles sur tes expériences qui t’ont fait avancer. Je comprends aussi d’autres développements. Et en même temps, j’ai (parfois et souvent et toujours) du mal à te suivre dans tes développements « techniques », alors même que tu voudrais qu’ils soient simplifiés, sinon simples. Je galère toujours pour te suivre, même dans ce souci de vulgarisation que tu manifestes pourtant !

Je dirai que si je galère, c’est d’abord pour une raison qui m’appartient : je n’ai pas fait à ce jour l’effort de rentrer dans une compréhension fine et logique de tes textes antérieurs. Je suis resté jusqu’à présent à un niveau philosophique et humaniste, plus que scientifique et technique. Jusqu’à présent, j’ai escamoté ou n’ai pas voulu retenir les développements techniques ou scientifiques, ou je n’ai pas fait l’effort, en y prenant le temps, de m’astreindre à approfondir. Dire cela, c’est déjà dire que ton texte nécessite que l’on soit prêt, apte à le lire : avoir un esprit assez délié et déjà nourri de plein de choses. Et même avec cette condition remplie, c’est un effort de te lire, dans certains développements pourtant fondamentaux.

Cela me fait dire que ton texte invite plus à un dépassement personnel, avec l’effort que cela implique, qu’à une réelle compréhension immédiate et enthousiasmante.

Heureusement, cette invitation à un dépassement de son savoir est étayée par l’objet du livre et par l’enjeu qu’il pointe : on peut être stimulé pour chercher à comprendre et faire l’effort. C’est d’ailleurs bien pour cela que je t’ai rendu visite en 1991 à Béna, quand Thiébault Moulin m’a parlé de toi, alors que je travaillais en systémique sur une ternarité issue de Stéphane Lupasco et des niveaux logiques de Grégory Bateson (cela dans le cadre du développement personnel et collectif qui est ma préoccupation majeure). Et c’est pour cela que ton travail m’inspire depuis pour ma propre recherche sur l’action humaine et le leadership. Comme tu le sais, je veux être sûr que ce que j’avance dans mon domaine s’enracine dans du juste, du vrai et de l’humain. J’aimerais être sûr que les modèles ne « flottent pas en l’air » au grès d’intérêts partisans ou particuliers pas toujours clairs, conscients et avoués voire avouables.

Il n’empêche que derrière cet effort personnel auquel invite ton travail, il y a toujours à faire un effort de vulgarisation. Comment ? Par qui ? Quand ?

Il y a une autre raison à ma difficulté. Elle est déclenchée par ta densité de pensée.

Ta cohérence est nourrie de tout ce parcours que tu exposes, où l’immensité et l’insondable de la mer ont joué leur rôle. Parcours qui a construit en toi cette richesse et ce foisonnement ordonné, nouveau, toujours vivant et en croissance. Sans te faire mousser, tu montres que tu es à l’antipode de faire de la mousse à partir de la mousse de connaissance existante, sous couvert de décodage de la complexité ! Pourtant ton apport, même centré et concentré, est comme foisonnant par rapport aux bases de la connaissance actuelle. C’est un nouveau monde à comprendre, à partir de l’ancien, que tu présentes. Et nous sommes souvent peu déliés pour déjà comprendre l’ancien ! Quelle pédagogie mettre en place, face à ce constat ? Comment créer en nous les représentations nouvelles qui vont avec cette avancée ?

Probablement que ce que tu explicites pour nous dans ce livre 0 est pour toi de l’ordre de la connaissance "vulgaire", tellement tu as creusé et approfondi ta connaissance depuis des décennies. Alors bien sûr, l’explicitation de cet approfondissement nécessite un livre 1 pour être dit dans sa complétude et sa rigueur. Cependant, tu n’en as peut-être pas conscience, mais pour pouvoir lire ce livre 0, les pré-requis nécessaires sont nombreux : pour être explicités, ils nécessiteraient un livre 00 de vulgarisation, voire un livre 000 en amont ! Tout un apprentissage, en cascade ! Dans lequel il faudrait aussi pointer ce qu’il n’y a pas lieu d’apprendre car du paradigme déjà-ancien.

Tu veux nous montrer ce qui est à la base, au départ du départ, et qui somme toute est assez simple. Mais pour ça, tu décris et écris à partir de nombreux présupposés qui ne sont pas explicités ni évidents à satisfaire, d’après moi, pour le vulgum pecus. T’en rends-tu compte ?

Or, un travail de vulgarisation consiste bien a rencontrer les gens là où ils sont, avec leurs connaissances, leur structure et leur fonctionnement, leurs enjeux personnels et partagés. Un travail de vulgarisation consiste à les faire avancer un peu, à partir de ce point là, à partir de ce qu’ils vivent sans qu’ils ne s’en rendent vraiment compte, et de là, faire qu’ils se motivent pour aller plus loin, par eux-mêmes, dans un effort personnel qui leur aille. Cet aspect de la vulgarisation consiste donc, à partir de ce que chacun vit, à lui faire prendre conscience en quoi s’enracine ce vécu-là, pour que cela fasse sens pour lui et le mette en mouvement, dans le « bon sens » pour lui. Ca veut dire qu’un travail de vulgarisation, pour qu’il y ait appropriation, doit comporter une vision enthousiasmante, pour chacun, même si le chemin pour y arriver peut s’annoncer comme rude.

En final, je m’aperçois que je ne sais pas bien dire l’effet de ce livre. Car aussi je ne suis pas vierge de lectures venant de toi.
Je crois que ton livre montre bien sûr quelque chose de majeur, de nouveau, de pertinent…etc.
- Ton livre existe ; il a de la hauteur et de la tenue. On peut y sentir un souffle.
- Mais il manque pour moi de force, de puissance, d’impact, de ce quelque chose qui fait que l’on est tenu en haleine, un peu comme quand on lit un thriller captivant (comme par exemple avec le « Da Vinci code » ! même si on peut contester le contenu de ce livre) ; cela, alors même que l’objet du livre pourrait soulever un bel enthousiasme.
- Et dans ce que tu veux générer en nous comme compréhension, on se prend un peu les pieds dans le tapis.

Pour faire du « trine », je dirai :
- tu as pris le temps de pondre quelque chose ; ça se manifeste et prend corps dans le paysage,
- on sent la force et un attrait là-dedans , mais on a du mal à « fusionner » avec, en toute indépencdance,
- peut-être car on peut se sentir un peu perdu dans l’espace que tu ouvres ; on est toujours dans la confusion pour comprendre et appliquer : une clarté manque encore pour illuminer l’espace.

Comment accorder tout ça ?

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mardi 1er novembre 2005 à 12h02 - par  Eric LOMBARD

Mon cher Patrick,

Comme promis, j’ai lu l’ouvrage de Xavier Salantin « Une quête insensée du sens ». Je partage beaucoup de tes remarques concernant ce livre.

Il contient des idées éblouissantes, il faut que je revienne sur ce texte, mais, il est trop difficile dans son état actuel pour être une œuvre de vulgarisation.

Sur la forme :
- Une des principales difficultés auxquelles je me suis heurté est le mélange constant des registres. XS passe par exemple brusquement de souvenirs personnels à une analyse de technique spirituelle (les exercices ignatiens) puis tout aussi abruptement à des exposés scientifiques très ardus (dont les difficultés d’accès ne sont pas sans rappeler celles des inoubliables cours de TMP que nous avons subis à la Baille !!!) pour finir par des synthèses partielles que, faute d’avoir pu assimiler des raisonnements trop complexes et parfois elliptiques, on a parfois du mal à relier à ce qui vient d’être dit. Les parties scientifiques sont si ardues qu’à la fin j’ai fini par décrocher et sauté une ou deux pages. Je ne serai sans doute pas le seul à faire de même.
- Difficile aussi est le mélange des genres : démarche scientifique pure et approche spirituelle se croisent et s’entrecroisent donnant parfois l’impression que l’auteur veut prouver Dieu, la Création, la Trinité avec ses équations (ce qui est insoutenable théologiquement : la foi, comme l’amour, pour être vrais doivent être des démarches totalement libres et donc ne pas s’imposer par le raisonnement) alors que simplement, XS, homme de très haute spiritualité, est ébloui par la convergence (ou coïncidence ?) entre ce qu’il a découvert par la raison et ce à quoi il croit. Sur ce dernier point (la convergence) je fais des rapprochements troublants avec deux livres que je viens de lire (le Berdiaev d’Olivier Clément et l’Histoire de la foi de P. Chaunu). Comme tu le soulignes, le trop grand rattachement de ce livre au christianisme rend son accès difficile au non chrétien, voire récusable par principe.

Sur le fond,
- je suis gêné (ou n’ai rien compris) sur un point fondamental qui est celui de l’acception précise dans laquelle doit être pris le mot « sens » : direction impérative, route générale ou encore signification) mais cela vient sans doute du fait que ne fréquentant pas Bena, je découvre le sujet (ce qui devrai être le cas de l’essentiel des lecteurs futurs). De même, le mot « progrès » me pose des problèmes : s’agit-il de progression en soi ou d’accès vers un mieux (ou un plus complexe ?) qui doit alors être défini par rapport à un référentiel, lequel est cruellement absent.
- Je ne vois pas la place de la liberté (et de l’amour) dans cette construction. XS parle beaucoup du hasard, il parle aussi des conditions d’exercice de la décision mais pas de l’ontologie de l’acte libre (se situerait-on au-delà même de la noosphère ?).
- Je m’interroge également, mais je suis incapable d’aller plus loin dans cette critique, sur la nature des fondements du raisonnement de XS : s’agit-il d’axiomes (vérites pures, évidences universelles), de prémisses (bases de départ de raisonnement, qui pourraient être autres) ou encore de simples hypothèses. Il est bien sûr possible de faire de très belles constructions, très rigoureuses au regard de la logique, mais posées sur du sable. La théorie standard qui sous-tend tout le livre n’est bien, comme le dit d’ailleurs si bien XS qu’une théorie, peut-être appelée à être un jour remplacée ou réécrite.
- J’apprécie la discrétion d’XS sur le point Oméga de Theilhard : Ce point Oméga paraît clairement gnostique à de très nombreux penseurs.
- Enfin, remarque de détail minuscule, il semble qu’il y ait une erreur dans la référence citée page 2, ligne 31 (verset du Siracide) .

Au final je regrette que XS, immense chercheur et penseur, n’expose pas ses thèses plus simplement, quitte à être moins rigoureux, pour les rendre accessibles à l’honnête homme.

Pour résumer mes remarques, il me semble que l’ouvrage gagnerait en clarté si l’auteur tranchait entre les genres suivants
- « Ce que je suis, ce que je crois »
- apologie (au sens premier de ce mot) du christianisme
- vulgarisation de la TGS
- initiation à la TGS

Ces genres s’adressent à des lecteurs différents mais peuvent fort bien co-exister dans un seul ouvrage s’ils sont bien isolés les uns des autres.

Je suis très conscient de l’aspect très présomptueux de tout ce que je viens de te dire et de n’être finalement que l’âne qui demande que l’on se mette à sa portée. J’espère toutefois que ces réflexions pourront vous être utiles.
Amicalement
Jean Yves

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samedi 26 novembre 2005 à 10h41 - par  Bertrand Lallour

Un grand merci à X.S.pour ce livre Zéro, fructueuse introduction aux développements à venir sur l’aboutissement d’une réflexion de toute une vie riche et variée, sur la question du sens, à l’épreuve de la confrontation de l’approche de la science et de celle de la foi.

L’aspect autobiographique et les souvenirs personnels évoqués sont bienvenus et ajoutent à la présentation méthodologique de cette quête infinie.

Je me permets, de faire très respectueusement, mes observations, qui sont surtout des interrogations sur ce qui est prioritaire dans ma propre recherche.

Je note avec plaisir que la T.G.S. prend le pas à partir d’une T.G.A (A pour Accord) sur le couple TNN/TGN qui en constitue les techniques d’applications fondamentales.

Je pense qu’il aurait été probablement utile que l’on évoque (au moins pour mémoire), dès le départ, le degré d’accordage, primordial à mes yeux, sur la nécessité du langage en tant que façon de communiquer entre humains, sous formes gestuelles ou verbales, puis tout récemment écrites.

La question de l’arbitraire de la signification (toute expression n’est que convention), sur laquelle vous avez une opinion différente du commun, pourra y être précisée !

On aurait pu peut-être s’interroger (pour mémoire) sur la polysémie du terme « sens », objet de cette quête insensée et cependant chevillé à l’esprit, à partir de ses trois acceptations habituelles : direction, sensation et signification.

Il y a des jours, ou je me demande si cette question du Sens, qui nous taraude (que ce soit celle de notre Vie ou celui de l’Univers) n’est pas en quelque sorte un leurre, prétexte entretenu plus ou moins consciemment, puisque nous savons d’autre part, pertinemment, que seul l’Amour coiffe et justifie toutes choses !
Pourquoi chercher ailleurs le sens du sens ? Notre problème est surtout de mettre réellement en pratique ce sentiment inné, dans nos activités quotidiennes concrètes : sens de la famille, sens des autres….
(C’est bien l’esprit de votre dernière phrase du ch. 0-1 « le chromosome du sel » !).

Y a-t-il véritablement une approche rigoureusement « scientifique » du contenu du Sens, alors qu’il apparaît essentiellement comme un contenant subjectif de nature psychique ?
La tâche de la science est-elle limitée à la description des faits (manière dont les choses se comportent), ou faut-il, empiétant sur la philosophie, chercher à pénétrer jusqu’à l’essence des choses pour les expliquer !

En fait, la question posée est différente, et nous faisons de l’épistémologie sans le savoir : y a-t-il une explication possible, de rigueur scientifique, sur le fonctionnement de la genèse de l’univers et sur ce que nous considérons comme des « lois naturelles » ?
En d’autres termes, nous cherchons, soit à nous prouver l’existence nécessaire d’un Dieu avec un Projet pour l’Homme dans le Cosmos (sens directif mais aussi significatif), soit à accepter le jeu du hasard créateur et le déterminisme absolu.
Le sens est surtout un problème de clarté et de signification pour soi.
Science et Foi, se résume à choisir (accord ou dés-accord) entre absurde et mystère !

Vous répondez très justement : « La dignité de l’homme est dans sa responsabilité de pilote de la création ».
N’y a-t-il pas lieu de développer davantage, dés à présent, les caractéristiques du concept de liberté, en tant que libre-arbitre, fondement de l’accord. Est ce « intelligence de la nécessité » (Spinoza), ou adhésion croyante à une révélation (liberté de croire) !

Cette liberté de jugement fausse, en effet, la thèse de la sélection naturelle, basée sur le seul hasard (P.11) et nous réserve un « destin divin ». A ce titre est ontologique, ce qui relève de l’être profond qui nous habite.
Je fais mienne la pensée de Lévinas qui dit : « La liberté ne ressemble pas à la capricieuse spontanéité du libre-arbitre ».
Pour moi, la liberté est d’abord le droit (et le devoir) de choisir une fidélité !
Pour la T.G.S., la liberté est le critère de « l’accordage », c’est à ce titre qu’elle a besoin d’être approfondie.
(Vous proposez d’ailleurs des réflexions très proches, en particulier dans votre réaction à l’émission d’Anne Dambricourt sur Arte).

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samedi 26 novembre 2005 à 19h46 - par  Xavier SALLANTIN

Sur la question de l’arbitraire :
Entièrement d’accord et c’est pourquoi le premier chapitre du Livre 1 que vous avez reçu porte sur l’arbitraire des significations. Ne pouvant tout dire à la fois, mon problème est d’introduire progressivement un lecteur « grand public » à ces données théoriques qui lui sont étrangères. Mais pécisément l’accord des locuteurs sur un référent qui est la condition de leur accord sur la signification d’un signe n’est pas différent de l’accord préalable des joueurs à pile ou face sur le référentiel que constitue la règle de ce jeu.

Y a-t-il une approche rigoureusement « scientifique » du contenu du Sens ?

Je crois qu’il est au contraire impératif aujourd’hui de ne pas éluder cette interrogation sur le sens car elle est au cœur de la dérive néofondamentaliste qui me semble menacer la chrétienté. À la religion darwinienne du Hasard on oppose l’existence d’une boussole naturelle qui permettrait à tout homme de discerner le bien du mal. S’il est vrai que le pôle Sud de l’aiguille aimantée est attiré par le pôle Nord du champ magnétique terrestre en vertu d’une loi de nature, on oublie que cet outil n’est utilisable qu’en vertu d’une convention arbitraire de marquage des pôles de l’aiguille et surtout que l’accord sur cette convention ne dicte pas à l’homme le choix de sa route entre le Nord et le Sud. La TGS constate que l’évolution darwinienne est au sein d’un cône de convergence comme pilotée en direction d’un accord parfait (processus teilhardien d’amorisation croissante) mais l’intelligibilité de ces orientations de référence successivement apparues dans le cours de l’évolution (exemple sens unique du temps thermodynamique) si elle apporte la discrimination entre deux pôles (exemple l’Avant et l’Après) ne dicte nullement à l’homme une ligne de conduite (exemple entre la rétrospective et la prospective, ni entre la conservation et la transformation, ni entre l’objectif et le subjectif). Les donations successives de ces boussoles n’annulent en rien la liberté de l’Homme copilote de la Création. C’est là l’erreur de Bush et de tous ses émules qui se sont crus au cours de l’histoire dépositaire de la vérité sur le cap à suivre pour faire croître le Bien aux dépens du Mal Et l’Église tombe dans la même erreur lorsqu’elle dogmatise à tout va en matière sociale ou éthique en vertu d’un charisme limité en fait par Vatican I aux seuls dogmes fondateurs du christianisme tels que la trinité, l’incarnation, la rédemption, l’eucharistie, l’immaculée conception etc…progressivement conceptualisés par la théologie et en voie d’incessants approfondissements. Quant à ces domaines qui ne relèvement pas de la théologie et que les sciences dures ou molles ne cessent d’approfondir que l’Eglise ait surtout le souci d’être à jour des clartés nouvelles de la science et de l’exigence chez les croyants d’une foi de plus en plus éclairée.

En conclusion
J’essaierai de vous envoyer bientôt la nouvelle mouture du Livre Zéro qui dans tous ces domaines me semble répondre à vos suggestions. Ce que je crois comprendre de mieux en mieux est que la civilisation occidentale est dans une problématique d’effondrement tour à fait comparable à ce que fut la décadence progressive de l’empire romain. Il y ceux qui hier se sont acharnés à enrayer cette décadence d’une civilisation dont l’apport a été considérable. Il y a ceux qui ont pensé que cette décomposition était indispensable à cette nouvelle avancée pour l’humanité que fut le christianisme. Je conteste aujourd’hui l’acharnement thérapeutique pour perpétuer une civilisation occidentale qui se satisfait pour l’homme de sa condition présente médiocre et inaboutie. Mais cet évident syndrome d’effondrement auquel nous assistons doit être interprété positivement comme préparant une nouvelle avancée pour l’humanité, celle qui est à l’horizon de l’espérance chrétienne. Les soins palliatifs sont un devoir envers un malade en fin de vie mais l’espérance d’une Pentecôte finale dans le rassemblement universel en Christ est un dogme fondateur du christianisme largement tombé en désuétude. La TGS s’inscrit dans cette problématique eschatologique d’un germe nouveau en train de poindre du milieu du grain qui pourrit. Au lieu de s’épuiser à enrayer un irréversible pourrissement elle appelle à donner la priorité aux efforts pour cultiver ce germe nouveau et pour entourer de nos soins une croissance qui dépend de nous. Au moment où tout l’Occident est surtout mobilisé par le développement durable pour perpétuer l’humanité actuelle, la problématique Béna invite à se mobiliser pour franchir le seuil d’une nouvelle émergence en pleine conscience à la fois de correspondre à une attente de plus en plus vive et en même temps de demander à ses adeptes la vocation du martyre à laquelle s’exposent tous les précurseurs…

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