Vent de Béna - Pentecôte 2001
par
Syndrome de débâcle de l’Occident, symptôme de regénération du monde ... Salut au monde qui vient...
Comme je m’y suis engagé dans le dernier "Vent de Béna", je suis désormais entièrement mobilisé par la rédaction d’un livre dans lequel je voudrais transmettre le fruit des recherches de toute une vie sur le sens de la Création. Dans ce labeur d’une longue gestation, il me faut éviter autant que possible d’être accaparé par des tâches annexes si je veux mener cette œuvre à bon terme. Dans le dernier bulletin, je vous ai livré la substance de ce que j’ai maintenant à monnayer. Vous êtes plus de 200 à m’avoir écrit pour m’approuver de m’être "jeté à l’eau" sans détour et pour m’encourager à persévérer dans cette ligne. C’est un défi que je ne relèverais pas, tant il me dépasse, si je ne me sentais en devoir de répondre à cette confiance si amicale et insistante. Soyez en tous remerciés. Je ne puis que vous redire dans cette lettre pourquoi je persiste et je signe ...
Je suis de plus en plus motivé dans mon travail en constatant combien mon analyse et mon pronostic ne cessent d’être confirmés tant, dans son pessimisme, par l’accélération d’une confusion générale des esprits qui fait courir l’humanité à sa perte, que, dans son optimisme, par l’avènement discret d’une nouvelle intelligibilité porteuse de l’espérance de son salut. Il y a urgence car le mal profond dont souffre le monde est l’inintelligence du sens de son existence en sorte que la plupart des remèdes qui semblent bons à court terme pour panser certaines plaies engendrent à long terme des maux pires que ceux que l’on espérait guérir. Ne pas comprendre que l’on veut une chose et son contraire rend fou, violent, dans la conviction qu’existe quelque part un responsable de cette adversité et qu’il suffirait de le châtier pour que tout aille bien. L’Occident malade de cette démence se porte moralement de plus en plus mal et présente maint symptôme d’un prochain effondrement que ma fille Françoise a suggéré pour vous au recto par une débâcle glacière. Il n’y a pas de pensée du long terme, il n’y a pas d’intelligence de la santé d’un monde qui se dégrade chaque fois qu’il s’égare hors de la voie de son salut, c’est à dire de l’accomplissement en vue duquel la santé lui a été donnée. Les Latins avaient compris cette évidence que la santé (salus) c’est le salut que souhaite la salutation. Salut donc et bienvenue au monde qui vient !
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